
En fait, pour moi, l'ajout du fantastique dans une oeuvre de fiction n'est pas une fin en soi, mais un moyen comme d'autres pour l'auteur de nous transmettre sa vision du monde. Le réalisme d'une prémisse ou de la nature des événements dans une histoire n'a pas réellement d'importance à mes yeux du moment que la trame narrative et les personnages qui l'incarnent se tiennent.
Une de mes séries de contes préférés est le diptyque Alice in Wonderland et Through the Looking Glass de Lewis Carroll. Plusieurs cinéastes se sont risqués à l'adapter jusqu'ici, mais jamais de façon satisfaisante à mon humble avis.
Jusqu'à maintenant, du moins. The Matrix y était presque arrivé, mais la médiocrité des deux dernières parties de la trilogie a vite éteint mon appétit face à cette adaptation très libre du célèbre conte. C'est Guillermo del Toro, un réalisateur mexicain qui est le brillant auteur ayant finalement accompli ce tour de force avec son magnifique El Laberinto del Fauno (Le Labyrinthe de Pan).

Utilisant de somptueuses images sans jamais tomber dans l'excès, des acteurs de grand talent (Sergi López aurait aisément mérité une nomination aux Oscars pour son interprétation du cruel Capitaine) et surtout l'envoûtante musique de Javier Navarrete, dont le thème principal risque de hanter mes rêves pour longtemps encore, Guillermo a créé une oeuvre cinématographique qui figure déjà (le lendemain de son visionnement) dans mon palmarès personnel de films-culte.
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