17 janvier 2011

Palmarès années 2000 - 10 meilleurs films de 2003

Je poursuis (un an après la dernière entrée) mon fameux palmarès des meilleurs films de la dernière décennie, dans le but de ré-animer ce blogue que j'ai un peu trop négligé, dû à une utilisation abusive de Facebook et Twitter.

J'en étais rendu à l'année 2003. L'année de mon déménagement en banlieue, l'année de la naissance de mon premier enfant et l'année où j'ai dû commencer à me trouver une gardienne pour aller voir des films. Tout de même, il n'y a que 3 films dans mon Top 10 que je n'ai vu qu'en DVD, après sa sortie en salle. Alors, voici:
  1. Kill Bill - Volume 1 (Quentin Tarantino)
    J'étais déjà un très grand fan de Tarantino et j'avais de grosses attentes face à ce film, pourtant dans un genre qui n'est pas habituellement ma tasse de thé. Aussi, ses dernières oeuvres m'avaient laissé plutôt froid et je craignais qu'il ne réussirait plus jamais à créer des classiques comme Reservoir Dogs ou Pulp Fiction. Mais ce western d'arts martiaux s'est avéré un exercice fort jouissif, à une multitude de niveaux, même si à première vue, il s'agit davantage d'un exercice de style puéril et sans profondeur. L'idée de diviser ce film en deux chapitres fut aussi payante, l'attente entre les deux volumes nous ayant permis de mieux apprécier la seconde partie de cette histoire.
  2. The Lord of the Rings: The Return of the King (Peter Jackson)
    Comme les deux années précédentes, Peter Jackson nous a livré sans faute une adaptation solide et magistrale de cette brique de J.R.R. Tolkien, raflant tout aux Academy Awards. J'ai eu la chance de voir ce film pour la première fois lors d'un marathon de 12 heures au cinéma Paramount, débutant par les deux premières parties (en version longue), me permettant du coup d'apprécier l'ampleur du travail accompli. Quelques petits éléments qui m'avaient accroché dans The Two Towers se sont élucidés et j'ai même versé quelques larmes à la fin. Je suis très heureux d'apprendre que ce sera Peter Jackson à nouveau qui tiendra finalement les rênes de The Hobbit, même si je suis persuadé que Guillermo del Toro aurait probablement livré quelque chose de tout aussi intéressant.
  3. Gaz Bar Blues (Louis Bélanger)
    Les invasions barbares et La grande séduction ont pris toute la place cette année-là, mais c'est ce petit film sans prétention mettant en vedette un Serge Thériault magistral dans sa performance qui est venu me toucher le plus dans l'offre québécoise de 2003. Un portrait fort bien écrit et joué sur le passage du temps et la complexité des rapports familiaux. Définitivement à voir pour ceux qui l'auraient manqué.
  4. Confessions of a Dangerous Mind (George Clooney)
    Quel étrange film. Basé sur les mémoires d'un fabulateur pas du tout fiable, Chuck Barris, producteur TV célèbre prétendant avoir eu un passé de tueur à gages, ce scénario de Charlie Kaufman m'a fortement amusé et m'a semblé un exercice fort intéressant sur le spectacle, la vérité vs. la fiction et le désir de se faire remarquer. Et Isabelle Blais y fait une brève apparition!
  5. Lost in Translation (Sofia Coppola)
    Beaucoup n'ont pas aimé ce long film contemplatif où il ne se passe absolument rien au niveau narratif. Je considère cependant que beaucoup de choses se passent à l'intérieur de nos protagonistes, deux individus blasés qui ne semblent plus rien attendre de la vie, même si celle-ci semble avoir beaucoup à leur offrir. Bill Murray y est tout à fait génial dans ce nouveau casting de "clown triste" qui le suivra pour le reste de sa carrière.
  6. Les triplettes de Belleville (Sylvain Chomet)
    La preuve qu'il y a encore moyen d'offrir un cinéma inventif, tout en offrant une oeuvre intemporelle et en ligne directe sur ce qui s'est fait avant. Ce petit bijou d'animation a amplement mérité sa notoriété internationale instantanée, de par son charmant look rétro et sa sensibilité contemporaine.
  7. Finding Nemo (Andrew Stanton & Lee Unkrich)
    La dernière fois que je suis allé voir un film pour enfants sans enfants. Pixar, encore une fois, ne m'a pas déçu. Il faut quand même du "guts" pour débuter un conte familial par la mort violente d'une mère et ses nombreux enfants et s'en servir pour raconter l'histoire du deuil d'un père devant faire face à l'inéluctable réalité qu'il doit lâcher prise sur son enfant qui est tout ce qui lui reste de famille après cette épouvantable tragédie. Et en faire une comédie.
  8. A Mighty Wind (Christopher Guest)
    Pas aussi hilarant que ses prédécesseurs Spinal Tap et Best in Show, ce "mocumentaire" reste quand même très juste dans son absurde réflexion sur l'art et la célébrité et ce, avec de bien belles chanson folk.
  9. La grande séduction (Jean-François Pouliot)
    Je ne sais pas la proportion dans ce portrait de la vie en région qui est fidèle à la réalité et celle qui nage dans l'exagération, mais ce plaidoyer envers une vie plus simple et plus paisible a définitivement touché une corde sensible chez les Québécois cette année-là. La crise des accommodements raisonnables et les excès de la radio-poubelle hors-Montréal qui sont survenus quelques années plus tard nous ont montré l'envers du décor, mais cette autre vision était rafraichissante.
  10. Stupeur et tremblements (Alain Corneau)
    Très fidèle au livre d'Amélie Nothomb, cette étude allégorique et éclatée sur les différences culturelles entre l'Occident et le Pays du soleil levant fut fort réussie.

Aucun commentaire: