31 décembre 2007

Noëls en famille

Voici des vidéos des 3 derniers Noëls de mes deux filles.

Noël 2005


Noël 2006


Noël 2007

03 octobre 2007

L'Iliade

Je suis allé voir L'Iliade, de Homère, au TNM. Texte et mise en scène d'Alexis Martin.

Pas mauvais, mais pas excellent. L'absence de Dominic Champagne à la mise en scène (avec qui Alexis Martin avait collaboré pour L'Odyssée) se fait malheureusement trop sentir.

Il y a de bonnes idées scéniques, mais mal exploitées, créant souvent des rires dans la salle à des moments supposés être fort tragiques. On sent d'ailleurs un peu la même chose dans la direction des comédiens qui semblent un peu laissés à eux-mêmes. L'idée d'utiliser les Dieux comme "comic relief" dans une grande tragédie grecque était bonne, mais on passe difficilement des moments dramatiques aux moments plus légers et on a de la difficulté à faire embarquer le public dans le périple.

Les 3 heures du spectacle passent quand même assez vite, mais on reste sur notre faim. Le spectacle semble inachevé, comme s'il manquait quelque chose pour faire lever la sauce. Évidemment, la pièce souffre du jeu des comparaisons avec son prédécesseur, L'Odyssée, mais à juste titre.

Je n'ai cependant pas grand chose à redire sur le texte d'Alexis Martin, ni sur les choix scéniques, où on a décidé de situer l'action dans un bistro grec contemporain, mais en maintenant les dialogues et la narration à la période antique. C'est vraiment dans l'exécution qu'il semble y avoir un problème. La plupart des acteurs font bien leur travail, mais ne semblent pas bien interagir entre eux. On ne comprend pas leurs motivations, on ne croit pas à leur drame. Ce qui me semble pourtant essentiel dans une tragédie d'une telle ampleur.

L'utilisation d'artifices scéniques qui m'avait tant charmé dans le Don Quichotte et L'Odyssée mises en scène par Dominic Champagne (qui était sûrement trop occupé avec LOVE du Cirque du Soleil pour participer à ce projet) est ici un peu bâclée et sert mal le matériel de base.

Dommage. J'ai quand même passé une belle soirée et je ne regrette pas d'avoir assisté à ce spectacle. Le problème principal est que je sais que ç'aurait pu être beaucoup mieux.

06 septembre 2007

Ma fille, la...

Comme j'en ai parlé lors d'une précédente entrée de ce blogue, ma fille aînée semble destinée à un avenir de militantisme altermondialiste. En ce qui concerne, ma plus jeune, il s'agirait de toute autre chose, comme le démontre ce vidéo:

23 août 2007

30 ans de musique

Pour le plaisir, j'ai décidé de faire la bande sonore de ma vie, en choisissant ma chanson préférée ayant sorti à chacune des années de ma vie. Voici:

  • 1977: Voir un ami pleurer (Jacques Brel)
  • 1978: Dans les yeux d'Émilie (Joe Dassin)
  • 1979: Another Brick in the Wall - Part 2 (Pink Floyd)
  • 1980: Woman (John Lennon)
  • 1981: Under Pressure (Queen & David Bowie)
  • 1982: Should I Stay Or Should I Go (The Clash)
  • 1983: Blister in the Sun (Violent Femmes)
  • 1984: Marcia Baila (Les rita Mitsouko)
  • 1985: Don't You (Forget About Me) (Simple Minds)
  • 1986: Le feu sauvage de l'amour (Rock et belles oreilles)
  • 1987: It's the End of the World As We Know It (And I Feel Fine) (R.E.M.)
  • 1988: Where Is My Mind? (The Pixies)
  • 1989: Pas assez de toi (Mano Negra)
  • 1990: ...et j'ai couché dans mon char (Richard Desjardins)
  • 1991: Losing My Religion (R.E.M.)
  • 1992: Drive (R.E.M.)
  • 1993: Creep (Radiohead)
  • 1994: Loser (Beck)
  • 1995: Lo Boob Oscillator (Stereolab)
  • 1996: Le monde est à pleurer (Jean Leloup)
  • 1997: Song 2 (Blur)
  • 1998: Dehors Novembre (Les colocs)
  • 1999: Tout nue avec toi (Mara Tremblay)
  • 2000: I Like Birds (Eels)
  • 2001: Clint Eastwood (Gorillaz)
  • 2002: The Rong Long Vong & the Fung Thing Long Song (Les Denis Drolet)
  • 2003: Seven Nation Army (The White Stripes)
  • 2004: Ça ira (Les Breastfeeders)
  • 2005: Girl (Beck)
  • 2006: Montréal -40° C (Malajube)
  • 2007: L'ours (Tricot machine)

Ma fille, la militante

Ma fille de 4 ans, nous demandait hier pourquoi nous n'allions plus manger au McDonald's. En effet, depuis quelque temps déjà, mon épouse et moi avons décidé de ne plus aller au Wal-Mart et au McDonald's puisque nous n'étions pas d'accord avec leurs politiques anti-syndicales agressives.

Pour vulgariser, nous avons dit à notre fille que nous avions choisi de ne plus encourager ce commerce car nous considérions qu'ils traitaient mal leurs employés.

Plutôt que de protester comme on aurait pu s'attendre de la part d'un enfant de son âge qui se voit privée de Joyeux festins, elle s'est mise à suggérer que l'on appose des pancartes militantes anti-McDonald's sur les différentes franchises du restaurant et que l'on organise des pétitions pour sensibiliser les gens aux mauvaises pratiques de ce commerce. En fait, ses mots exacts furent: "On devrait mettre des pancartes avec des X sur le dessin de Mcdonald et signer notre nom sur des feuilles qui disent au monde qu'ils sont pas gentils".

Après avoir tous deux éclaté de rire, on lui a dit que c'était en effet de bonnes suggestions, mais que nous préférions ne pas imposer nos choix de consommation aux autres. Même si je n'ai pas vraiment une nature de militant altermondialiste, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un peu de fierté pour son initiative à un si bas âge.

18 juin 2007

Promenade à vélo.

Dimanche dernier, promenade à vélo en famille aux îles de Boucherville.





Nigger Black!

Depuis que l'expression "Politically Correct" a été popularisée dans les années 90, on s'est mis à l'utiliser à toutes les sauces et, plus souvent qu'autrement, en donnant de la vertu à des comportements que l'on pourrait qualifier de complètement irresponsables, sous le prétexte que l'on "ose" faire affront à la supposée sacro-sainte rectitude politique.

Disons le une fois pour toutes: Il n'y a rien de particulièrement exceptionnel à être "politiquement incorrect" de nos jours. Le principe de la rectitude politique est à la base noble s'il n'est pas utilisé de façon hypocrite, comme c'est malheureusement souvent le cas. Cela ne veut pas dire pour autant que quelqu'un qui décide de "dire les vraies affaires" avec un flot d'opinions racistes et intolérantes est mieux que quelqu'un qui fait simplement semblant d'être respectueux. La fameuse phrase passe-partout pour défendre les déclarations controversées "dire tout haut ce que les autres pensent tout bas" ne justifie absolument rien, selon mon humble avis. Si les gens disent ces choses tout bas, c'est bien souvent pour une raison bien simple: parce que ces opinions ne se tiennent tout simplement pas! Et non pas, comme certains le prétendent, à cause d'une supposée conspiration judéo-fémini-homo-ethnique qui rend les minorités intouchables.

Il est vrai que dans la société actuelle, il arrive à l'occasion que certaines personnes soient épargnées parce que l'on a peur de passer pour sexiste ou raciste. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'on en arrive à considérer qu'un tel état des choses soit considéré comme malsain. La situation inverse, qui est encore malheureusement très présente dans notre monde, est cent fois pire! Il y a encore trop de noirs, de juifs, de femmes et d'homosexuels qui sont brimés pour ce qu'ils sont. Qu'une poignée d'entre eux accèdent à certains privilèges qu'ils ne mériteraient pas autrement pour exactement les mêmes raisons n'est certainement pas à encourager, mais témoigne quand même d'une nette amélioration dans l'évolution des perceptions.

C'est ce qui était le plus ridicule dans le récent débat des accommodements raisonnables. Au lieu de nous féliciter d'être une société assez ouverte pour que l'on ait à se questionner sur l'intégration de nos minorités, nous nous sommes en quelque sorte mis à regretter l'époque où nos rapports avec l'étranger étaient moins harmonieux. N'importe quoi!

À ce sujet, une chose qui m'énerve royalement est que pour appuyer cette campagne de dénigrement envers la rectitude politique, on utilise souvent comme exemple le fameux monologue Nigger Black d'Yvon Deschamps en exemple, disant qu'il n'aurait pas pu sortir en 2007, ce qui aurait tendance à prouver que nous avons régressé depuis cette époque.

J'aurais tendance à dire exactement le contraire. La raison pour laquelle Nigger Black n'est plus pertinent aujourd'hui est parce que la réalité qui y est décrite n'est plus la nôtre, en partie justement grâce à l'oeuvre de Deschamps. En 1969, le personnage joué par Yvon Deschamps pouvait dire les énormités présentes dans ce monologue, car elles étaient non seulement acceptées, mais étaient presque la norme. En les caricaturant dans ce numéro, il dénonçait par le ridicule la fermeture d'esprit de ses congénères. Qu'aujourd'hui on ne se reconnaisse plus dans ce personnage est donc selon moi un brillant témoignage de notre progression en tant que société. Bien sûr, Le racisme existe encore, mais de façon plus pernicieuse. Mais une bonne partie du chemin a été parcourue. Et il faut en être fier et ne jamais oublier d'où l'on vient si l'on veut continuer à aller vers l'avant.

01 juin 2007

Ticket modérateur?



Hier, à l'émission de Christiane Charette, Claude Castonguay, le père de l'assurance-maladie soulignait que l'on pourrait faire des économies si on éliminait le surplus de gens utilisant les services médicaux pour un tout et un rien.

C'est drôle, mais mon épouse qui travaille dans le milieu de la santé ne cesse de me dire que je ne vais pas assez souvent consulter et tous les experts s'entendent sur le fait que si plus de gens avaient un suivi médical plus régulier, on pourrait sauver plusieurs vies en identifiant diverses maladies graves dès les premiers symptômes.

Aussi, à chaque fois que je vais à la clinique privée près de chez moi ou à l'urgence de l'hôpital, je dois attendre des heures avant de rencontrer une infirmière ou un médecin, si le taux maximal de consultations de la journée n'est pas déjà saturé quand j'arrive. Je ne peux croire que des gens aiment assez lire des vieux magazines de 1984 en écoutant Rythme FM pour aller attendre assis sur une chaise droite pour des niaiseries.

Même si je suis certain qu'en imposant un ticket modérateur, les lignes d'attente vont baisser, à quel prix? Déjà que beaucoup de gens comme moi décident d'attendre un peu plus longtemps qu'ils ne le devraient à cause des crisses de files d'attente, imaginez s'il fallait que je paie en plus?

Et si ce n'était que cela. Je ne suis pas certain que les revenus des hôpitaux augmenteraient nécessairement de façon à augmenter la qualité des sevices, puisque cet argent supplémentaire ne servirait au bout du compte qu'à éponger un déficit qui résulterait probablement à des baisses d'impôt supplémentaires, ce qui est complètement ridicule, car l'argent de plus dans nos poches ne servirait finalement qu'à payer ces tickets modérateurs.

Et les pauvres qui ne paient presque pas d'impôts? Ils apprendraient comme aux États-Unis à se passer du système de santé.

Excellente idée, en somme.

08 mars 2007

Un seul petit X

Dans notre système électoral actuel, on vote plutôt rarement pour le candidat se présentant dans notre comté. En tout cas, pas principalement. Cela n'est pas un mal en soi, mais il reste que l'on est davantage porté à voter pour le parti qu'il représente et son chef.

Par exemple, la candidate péquiste dans Westmount aurait beau présenter la meilleure campagne électorale de l'Histoire de la démocratie et être la descendante directe de Jésus, ses chances de se faire élire sont à peu près nulles.

Ainsi, d'une certaine manière, lorsque l'on se présente dans l'isoloir, on ne vote pas pour un individu, mais pour une équipe, car même si notre député possède un vote comme tous les autres députés de l'Assemblée nationale, il doit se soumettre à une ligne de parti dictée par les autres membres de son parti et aussi par le chef dont ils se sont dotés. C'est ainsi que notre système politique fonctionne, il faut bien s'en accommoder. Aussi, si je veux que tel chef de parti devienne Premier Ministre, je n'ai d'autre choix que de voter pour celui qui le représente dans ma circonscription, même s'il s'agirait d'une plante verte.

C'est pourquoi lorsque l'on apprend les déclarations passées de certains candidats, on ne peut faire autrement que de grincer des dents. Une candidate libérale déclare qu'il n'est pas nécessaire à tous les Québécois d'avoir un médecin de famille; un candidat adéquiste crache des propos clairement misogynes sur une radio internet; un candidat péquiste
prétend que le génocide rwandais ne "s'est pas passé comme ça". S'il s'adonne
qu'un de ces candidats représente dans mon comté le parti pour lequel je veux voter, je fais quoi?

Il y a également ces jours-ci au sein du camp indépendantiste une faction qui milite dans le but de compliquer encore plus les choses, le MES (Mouvement pour une Élection sur la Souveraineté). Leur mission? Éliminer "l'étapisme", en faisant en sorte que les votes pour un parti souverainiste lors d'une élection provinciale soient comptabilisés comme un chèque en blanc permettant au gouvernement élu de poser des "gestes de souveraineté" sans référendum. Le Bloc Pot et le Parti Vert nous proposent aussi en quelque sorte quelque chose de similaire. En votant pour leur parti, on vote d'abord et avant tout pour une cause, pas pour une plateforme politique et encore moins pour un représentant à l'Assemblée.

Je trouve que tout ça met beaucoup de pression sur l'électeur. Dans une telle perspective, un seul petit X sur un bulletin de vote prend une importance disproportionnée. Je dois, en un seul petit X, voter à la fois pour un individu, un parti, un chef d'État et une cause. Où dois-je mettre ma priorité? Que faire si aucune des cases ne réussit à me satisfaire sur tous ces points? Les analystes politiques au lendemain d'une élection doivent s'arracher les cheveux dans un tel contexte.

Beaucoup militent en ce moment en faveur d'une élection proportionnelle, afin que les différents partis soient mieux représentés en chambre, selon la quantité de gens ayant voté pour eux et non seulement par le nombre de députés élus dans les différents comtés. Personnellement, je ne crois pas que ce sont les partis qui ont le plus besoin d'être représentés à l'Assemblée nationale, mais nous, les électeurs.

02 février 2007

Baby You Can Drive My Car




El Laberinto del Fauno

Il n'est secret pour personne qui me connait bien que je suis un grand amateur de contes, tant dans la littérature, que dans le cinéma.

En fait, pour moi, l'ajout du fantastique dans une oeuvre de fiction n'est pas une fin en soi, mais un moyen comme d'autres pour l'auteur de nous transmettre sa vision du monde. Le réalisme d'une prémisse ou de la nature des événements dans une histoire n'a pas réellement d'importance à mes yeux du moment que la trame narrative et les personnages qui l'incarnent se tiennent.

Une de mes séries de contes préférés est le diptyque Alice in Wonderland et Through the Looking Glass de Lewis Carroll. Plusieurs cinéastes se sont risqués à l'adapter jusqu'ici, mais jamais de façon satisfaisante à mon humble avis.

Jusqu'à maintenant, du moins. The Matrix y était presque arrivé, mais la médiocrité des deux dernières parties de la trilogie a vite éteint mon appétit face à cette adaptation très libre du célèbre conte. C'est Guillermo del Toro, un réalisateur mexicain qui est le brillant auteur ayant finalement accompli ce tour de force avec son magnifique El Laberinto del Fauno (Le Labyrinthe de Pan).

Sans se référer directement aux aventures d'Alice au pays des merveilles, on peut quand même en sentir l'inspiration. Le coup de génie de Del Toro ici est d'avoir su ancrer le personnage d'Ofelia (joué avec brio par la jeune Ivana Baquero) dans la réalité. Une réalité dure et impitoyable, rendant l'utilisation de son monde imaginaire encore plus pertinente, allant ainsi encore plus loin que Lewis Carroll ne l'avait fait.

Utilisant de somptueuses images sans jamais tomber dans l'excès, des acteurs de grand talent (Sergi López aurait aisément mérité une nomination aux Oscars pour son interprétation du cruel Capitaine) et surtout l'envoûtante musique de Javier Navarrete, dont le thème principal risque de hanter mes rêves pour longtemps encore, Guillermo a créé une oeuvre cinématographique qui figure déjà (le lendemain de son visionnement) dans mon palmarès personnel de films-culte.

20 janvier 2007

Ma fille à la TV!

Pour sa rétrospective de l'année, l'émission Infoman a invité Marie Eykel à raconter à des enfants le conte du Vilain petit canard, pour expliquer l'ascension surprenante de Stéphane Dion à la tête du Parti Libéral du Canada.

Ma fille a agi comme figurante lors de ce segment de l'émission.

Alors, oui, Passe-Partout a raconté un conte à ma fille!

19 janvier 2007

Kooloo Kooloo


En 1997, lors de ma première année d'université, après m'être fait mis dehors de mon équipe dans mon cours d'initiation à la vidéo pour divergences artistiques, j'ai demandé à mon professeur si je pouvais réaliser un montage avec presque exclusivement du matériel repiqué ailleurs, étant donné que je suis un piètre caméraman.

Ça a donné ceci.