20 février 2009

De la fumée sans feu

Alors, c'était juste ça? Ce qui a amené Jacques Demers au bord de la crise de larmes, a presque donné un arrêt cardiaque à Michel Bergeron et a excité comme des petites fillettes dans un show des frères Jonas Réjean Tremblay et Ron Fournier, c'était le fait que les frères Kostitsyn et Hamrlik se tiennent avec un "pas fiable"?

Probablement pas. En fait, il y a probablement des informations beaucoup plus croustillantes à se mettre sous la dent à propos des frasques des joueurs de la Sainte-Flanelle. Mais le problème, c'est que sans preuve tangible ou même des témoins directs, on n'est pas en mesure de lancer en l'air comme ça des nouvelles qui ne dépassent pas le stade de la rumeur ou du potin, qu'elles soient vraies ou non.

Dans son blogue d'hier, Patrick Lagacé disait ceci:

Il y a des gens qui vont dire : Ouain, c’est pas aussi gros qu’on pensait !

Peut-être. Mais nous sommes dans la business d’écrire et de rapporter ce qui est vérifiable et confirmable. On laisse les demi-vérités, les détails impossibles à corroborer auprès de sources différentes et les cancans spectaculaires aux autres. Ces trois catégories d’infos sont, en effet, plus croustillantes que ce que nous avons écrit.

Et il y a tellement de rumeurs débiles qui courent autour du club, c’est comme un feu de forêt. Incontrôlable. À côté de ce que nous avons écrit, bien sûr, les rumeurs sont plus affolantes. Je sais. Essayons de garder la tête froide

Le devoir d'un journaliste est d'aller au fond de la nouvelle, d'aller la chercher, de débusquer des données non accessibles au commun des mortels et de les dévoiler au grand jour si il a amassé suffisamment de preuves, qu'il les a contre-vérifiées et que le scoop est d'intérêt public. Sinon, il a le choix de refaire ses devoirs et d'aller plus loin ou de passer à autre chose.

Réjean Tremblay a trouvé depuis déjà longtemps un autre moyen pour satisfaire ses pulsions de potineur: la fiction. En devenant auteur de téléséries, il pouvait maintenant prendre des informations privilégiées et de simples rumeurs, puis spéculer et extrapoler pour en faire des oeuvres de fiction grand public sans avoir de comptes à rendre à personne.

Cette semaine, il aurait dû s'en tenir à ça. S'il n'avait pas le goût d'aller au fond des choses et de bâtir un dossier solide rempli de preuves béton, il aurait dû se contenter de s'asseoir à sa machine à écrire et de mettre tout ça dans Lance et compte 8 ou bien Le masque II.

"Il n'y a pas de fumée sans feu", dit le dicton. Peut-être, mais à l'époque où cet adage est né, les machines à fumée et Internet n'avaient pas encore été inventés.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ouais, ca c'est la même chose que l'affaire Kovalev. Les médias se sont encore une fois de plus pensé dans Lance et compte en mettant d'la sauce... bin d'la sauce! 2 semaine auparavant, en regardant les déboires de mes favoris j'en était arrivé à la conclusion que Gainey devrait ptetre donner 2-3 games de congé à ses 4 ''all-stars'' (Kovy, Price, Markov et Komi)pour qu'ils puissent revenir en forme pour le dernier droit et les séries. Parce que c'est vrai que ces 4 là étaient méconaissables depuis le match des étoiles, tout le monde s'entend là-dessus. Ils avaient visiblement besoin de repos pour le bien de tous... autant des joueurs que de l'équipe.
Et c'est ce que Gainey a décidé avec Kovy! Bon il s'y ait pas prit de la meilleur facon mais là n'est pas mon point. Ce sont encore ces médias qui se sont prit pour des chercheurs de troubles imaginant 1001 scénarios et en foutant la marde dans l'affaire. Kovy a peté sa coche, Gainey aussi... c'tait tout croche. Bref, ca l'a dégénéré. Pis si on avait pas été à Montréal, y'aurait pas eu d'histoire, Kovy serait revenu dans l'alignement et recommencer à produire (c'tait le but recherché par Gainey en lui donnant congé, le relancer).
Donc, tout a fait d'accord avec toi. Tous ces journalistes sportifs à potin qui veulent toujours trouver le ptit bobo... pffft!