24 février 2009

Éclipse scolaire

Dimanche dernier, Michelle Courchesne, la Ministre de l'éducation, du loisir et du sport du Québec, a fait une apparition à Tout le monde en parle. Entre autres choses, elle a énuméré les préoccupations de son Ministère en matière d'éducation. Du nombre, elle a mentionné la surpopulation alarmante des classes au primaire et au secondaire.

Quand j'ai entendu cela, j'ai eu de la difficulté à ne pas lancer quelque chose sur mon écran de télé HD en guise de protestation. Récession oblige, je me suis retenu.

J'étais encore au secondaire que cette problématique était déjà à l'ordre du jour. Alors comment se fait-il que 15 ans plus tard, rien n'a encore été fait pour régler le problème? Se pourrait-il que cela n'a jamais vraiment été une réelle préoccupation? Pourquoi serait-ce différent maintenant? Il est vrai que lors des dernières élections, une des promesses du PLQ était de diminuer de 10% le nombre d'élèves par classe, mais comme ce n'est pas la première fois que je l'entends, je restais toujours sceptique.

Mais que vois-je ce matin à la une de La Presse? On annonce la fermeture de plus de 130 écoles, sous prétexte que l'affluence a diminué depuis l'année dernière et est en baisse constante depuis quelques années. Évidemment, le fait que le taux de natalité a récemment recommencé à augmenter et que l'on nous promet depuis plusieurs années de réduire le nombre d'élèves par classe ne semble pas peser dans la balance. C'est cette même vision à court terme qui a causé la pénurie de personnel hospitalier à l'époque de Bouchard qui a mis notre système de santé dans l'état lamentable actuel. Veut-on réellement fermer des écoles maintenant pour sauver quelques sous et nous retrouver avec des classes de plus de 45 élèves dans 5 ans?

Surtout qu'il y a quelques années, lorsque l'on a fait la réévaluation foncière des propriétés de ma localité, cela a eu pour effet d'augmenter énormément le compte de taxes des contribuables, tant au niveau municipal que scolaire, puisque l'évaluation précédente était bien loin de la valeur réelle des maisons. Au début, j'étais un peu fâché de cette augmentation que je jugeais quelque peu artificielle. Ce n'est pas parce que subitement, la ville se rend compte que l'estimation de la valeur des terrains et des immeubles n'était pas adaptée au marché que cela veut dire que chacun des contribuables doit augmenter sa contribution au budget de la ville et des commissions scolaires. Mais j'ai décidé sur le coup d'avaler ma pilule en me disant qu'en tant que social-démocrate, je ne peux pas vraiment m'opposer au fait que les écoles bénéficient d'une source supplémentaire de revenus, surtout que je dis depuis plusieurs années que le gouvernement devrait investir davantage en éducation.

Jusqu'à ce que je reçoive mon compte de taxes scolaires avec la massive augmentation appréhendée, accompagné d'une lettre expliquant qu'ils n'avaient pas pu diminuer leurs taux de façon à ce que la contribution moyenne des payeurs de taxe ne soit pas affectée, étant donné que le gouvernement Charest avait déjà diminué ses subventions aux écoles pour profiter de la situation.

Voilà pourquoi je ne vote pas Libéral.

1 commentaire:

Beanie a dit...

Nos professeurs du secondaire (école privée) était en lock-out lorsque j'étais en secondaire 1 pour, entre autre, des raisons de surnombre d'élèves dans les classes. Je trouve ça très amusant également que la promesse continue...