07 septembre 2009

La vallée des réputations


Souvent, dans les internets, on entend les expressions "over-rated" ou "surestimé" à propos d'artistes, de films, de restos, etc.

Savez-vous quoi? Je n'ai rien contre les critiques dévastatrices ou les opinions négatives en tant que tel, mais de dire que la réputation qu'un individu a gagné auprès de millions de gens n'est pas méritée simplement parce que son oeuvre ne vient pas nous rejoindre personnellement, ça m'énerve.
Il y a beaucoup de succès populaires qui ne me disent rien. Beaucoup d'artistes recommandés soit par des commentateurs de forums ou de blogues avec qui j'ai d'habitude des affinités ou par des critiques sur des sites spécialisés que je respecte beaucoup qui me suggèrent d'essayer quelque chose qui au bout du compte n'est pas tout à fait à la hauteur des attentes qu'ils ont créées chez moi.

Cela ne veut pas dire qu'ils ne méritent pas cette critique dithyrambique, simplement qu'ils ont réussi à toucher une corde chez d'autres gens qui n'existent pas chez moi.

Quel est le point de tout cela?


Je n'aime pas Star Académie. Le concept de base de l'émission, le type de concurrent, le type de chansons qu'ils interprètent, l'animation de Julie Snyder, etc. Cela ne m'intéresse pas. Mais l'émission et ses produits dérivés ont formulé un nombre inouï de fans à sa première saison et a conservé un intérêt certain dans la population lors des incarnations subséquentes. Beaucoup de mes proches ont beaucoup aimé. Des gens de ma famille proche et des amis de longue date. Je crois en leur jugement, même s'il ne se concorde pas exactement au mien. S'ils ont suivi la série, personne ne leur a mis un fusil sur la tempe.

Je sais, pour continuer avec cet exemple, que sans le marketing de la machine Québecor, la puissance de TVA ayant l'habitude de se concentrer sur le plus petit dénominateur commun, la canalisation sur un type de musique consensuel et peu innovateur, l'émission n'aurait pas eu un tel succès. Mais elle aurait tout aussi bien pu être un échec, même avec tous les ingrédients de cette recette.

Comme l'a dit William Goldman, célèbre scénariste hollywoodien: "Nobody knows anything". On ne sait jamais vraiment pourquoi telle oeuvre devient un succès et une autre non. C'est un coup de dés à chaque fois, peu importe l'effort mis, le talent des personnes impliquées et ce que le passé a pu nous apprendre sur les goûts du public.

Alors, c'est inévitable que quand il y a un immense succès populaire, de nombreux détracteurs (dont moi parfois) vont se gratter la tête en se demandant c'est quoi l'affaire. Cela ne veut pas dire qu'on a raison ou qu'on a tort, simplement que le monde, y z'aiment des affaires, et pas tout le temps les mêmes.

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